©Grand Verdun / Anne Schwab Nodee

Les Origines de la Citadelle

L’histoire de la Citadelle Souterraine de Verdun et ses évolutions sont liées à plusieurs grands personnages. 

 

En 1552,  Henri II annexe la ville, place stratégique importante du fait de sa situation sur un promontoire fortifié. 

Pour protéger et contrôler la ville, il applique les principes de l’architecture bastionnée et modifie les fortifications médiévales. L'idée de construire une Citadelle est née : l’édification a lieu sur le Mont-Saint-Vanne, berceau historique de la ville alors occupé par une abbaye bénédictine. Les travaux s’étendent de 1567 à 1634. 

 

En 1687, Vauban entreprend des travaux dans la Citadelle et organise la défense du sud-ouest de la ville dans le cadre de l’amélioration des défenses des places fortes françaises. Un chantier souhaité par le roi, et qui donne à Vauban la possibilité d’y apposer son empreinte comme dans de nombreux endroits en France. À Verdun, à Saint-Martin-en-Ré ou Briançon, place aux « fortifications Vauban » !

 

Directeur du service du génie au Ministère de la Guerre, il est à l’origine de l’agencement de la Citadelle telle que nous la connaissons actuellement. 

Suite aux guerres contre la Prusse en 1792 et en 1871, et à la perte de l'Alsace-Moselle en 1871, Verdun se situe à seulement 60 km de Metz, une ville de garnison devenue allemande. La Citadelle a subi des dommages. La nouvelle frontière doit être défendue et fortifiée. Une ceinture d'une quarantaine de forts est alors construite autour de Verdun et, de 1886 à 1893, on creuse sous la Citadelle 4 km de galeries pouvant accueillir hommes et matériels en cas de conflit. 

 

La Citadelle de Verdun ce n’est plus celle de Jean Errard et de Vauban dressée sur un escarpement rocheux de la rive gauche de la Meuse ; ou plutôt, c’est quelque chose en plus. Une ville souterraine à 19 mètres de la superstructure, avec tout le confort moderne (éclairage électrique, chauffage central, aération de premier ordre). Imaginez sur un espace à peu près équivalent à celui de la place de la Concorde (700 mètres sur 800) les galeries du Métro protégées des 420 et des 380 par des maçonneries de plusieurs mètres d’épaisseur et reliant entre elles par 7 kilomètres de lignes en tous sens.

Dodu, Gaston, 1918 Une visite à Verdun en 1918